samedi 9 octobre 2021

Je suis une femme...

 

Je suis une femme et je suis très fière de l’être ….

Crédit Photo : Cycy 


 

J’ai beaucoup à dire sur ce sujet,…  j'ai surtout beaucoup de questions sans réponses. J’ai ouvert cette page il y a plus de deux semaines, mais je n’ai pas su par où commencer. Hier, la grande Leila Toubel, dans sa belle création artistique « Yakouta », a déclenché le premier jet d’idées que voici : 

Je n’ai jamais compris le sens du « féminisme », s’il n’y a pas en contre partie un mouvement de « masculinisme ».

Historiquement et dans le monde entier l’homme a profité de sa virilité, de sa testostérone, de ses muscles, de son charisme, de sa place dans la société … l’homme, le patriarcat. De Adam à Abdelmajid ou Marc, citoyens du monde, narcissiques ou justes violents, distants ou justes maladroits, agressifs ou juste dépressifs…. L’homme est pointé du doigt par le mouvement féministe.  

Et je dénonce tout acte de violence morale ou physique, pas uniquement sur la femme mais sur l’être humain et tous les êtres vivants.

 Aujourd’hui, en 2021, les femmes sont émancipées, libérées, dans la majorité des pays et des cultures. Elles font de la boxe, travaillent et occupent des postes de pouvoir, savent se défendre, trompent leur mari autant que l’homme, voyagent, choisissent leur conjoint (e ), montent sur des podiums de sport, chantent, dansent et choisissent d’être ingénieure bêton ou mécanicienne auto. La femme est libre et forte.

Ces femmes fortes et libres ont accès à l’information et à la formation, sont instruites et cultivées, ont internet et prennent le métro, quant à quelques kilomètres des grandes villes, d’autres femmes n’ont jamais vu la mer, ne sont jamais montées dans un train, ne connaissent pas la capitale, ne savent parfois ni compter ni écrire leur nom, n'ont jamais mangé dans un restaurant, ces femmes qui ont pour seul divertissement, la sortie matinale pour chercher de l’eau du puits qui se trouve à des kilomètres de chez elles. Et j’ai été touchée quand des jeunes membres de la société civile m’ont raconté qu’ « elles ne souhaitent pas qu’on leur fasse un robinet chez elles, parce que c’est leur seule échappatoire, leur seul moment de bonheur. LA sortie ! » Ces femmes sont prisonnières parce qu’elles sont ignorantes. Ignorantes de ce qui se passe en dehors de leur monde. Et ne savent pas faire autrement.  

Entre ces deux « classes », il y a des femmes et hommes, prisonniers de la pression sociale ou contexte  socio-culturel. Si l’homme ne sait pas exprimer son amour à sa femme, c’est peut-être parce qu’il n’a jamais su ce que c’est que l’amour. Si une femme se tait quand elle subit un viol d’un proche c’est parce qu’on lui a toujours parlé de ce « CHRAF » intouchable… de ce "CHRAF" qui est plus dangereux que le « 7ram », de ce devoir de protéger cet hymen pour pouvoir exister. Si elle ne sait pas se protéger c’est qu’elle ne mérite pas d’exister.

Et les hommes qui subissent des viols, on en parle ? JAMAIS. Çà reste enfoui au fin fond de l’âme déchirée de ce jeune homme ou ce petit garçon violé. Parce que "l’homme ne pleure pas !" Avons-nous vu des pancartes et des mouvements qui dénoncent le viol exercé sur l’homme ? Avez-vous vu dans la rue des hommes et femmes crier : « STOP à la violence sexuelle faite aux hommes ? » 



Probablement non ou peut-être très peu .. je n'en sais rien... Alors que leur souffrance est autant importante si ce n’est plus importante parce qu’elle est juste refoulée et ignorée, parce qu'un évènement comme çà touche à sa virilité et donc à la virilité de son arrière arrière grand-père. Il sera donc considéré comme "traitre" et sera rejeté de son "3arch".  Ceci pourrait créer plus de « violeurs » frustrés et profondément blessés. 

 A part le viol, l’agression et la violence, il y a cet acharnement à l’égalité entre les genres. Hommes et femmes doivent être égaux. Oui, je veux bien, mais définissons d’abord ce que veut dire « égalité ». 

Si nous étions complètement pareils, identiques, exactement faits pour faire exactement la même chose sur terre et vivre exactement la même expérience, pourquoi Dieu a décidé de créer deux genres ? Il aurait pu nous créer asexués comme les anges. Mais il a décidé autrement pour certains être vivants sur terre. Alors, nous sommes bien d’accord que nous ne sommes pas pareils et que nous ne pouvons pas avoir « exactement » la même expérience et donc exactement les mêmes « chances ».

Je m’explique. Laurent Gounelle dit « Nous avons toujours le choix. Lorsqu’on choisit, on doit assumer notre choix ». On en choisit pas ses parents et son genre. On choisit comment vivre avec. 

Si, par exemple, une femme choisit de tomber enceinte et d’avoir des enfants, elle aurait donc choisi de passer par ces 9 mois où sa santé serait sa priorité, où elle pourrait être plus fragile et vulnérable, où elle peut se retrouver alitée, où elle peut perdre son emploi ou perdre des opportunités professionnelles ou même artistiques à cause d’une grossesse. Ceci n’est pas relié au dires socio-culturels, mais c’est le capitalisme qui nous inflige ses exigences. Et ceci fait partie du revers de la médaille de son choix. Entre temps, un homme postule à son poste. Il est recruté parce qu’il correspond au profil recherché. Et Hop , le mouvement féministe crie haut et fort : « A bas l’inégalité des sexes ! on l’a recruté ».

Neuf mois après , elle fait connaissance avec cet petit être . Son amour pour son enfant et le besoin de tout arrêter pour lui pendant ses premières années, la poussent à décider de devenir maman au foyer. Entre temps son mec avance dans sa carrière, gravit les échelons, voyage beaucoup. Et le cliché! un incident. Il fait une erreur (humaine) et trompe sa femme. Et Re-Hop, les féministes remontent sur leur talons et criminalisent cet acte qui « rabaisse la femme et touche sa féminité….. ».

Cette femme avec laquelle cet homme a trompé sa femme est mariée. Son mari, alcoolique et très mal dans sa peau, la giffle. Et Re-Hop, les féministes prennent sa défense parce qu’elle a ses raisons d’avoir trompé son mec.

On cherche l’égalité, mais on ne condamne pas les actes qui vont à l’encontre de l’égalité. Comme par exemple exiger que le personnel d’une institution soit moitié homme, moitié femme à part égale. Ce qui peut nous mener au recrutement de quelques femmes très peu compétentes par rapport à des CV d’hommes qui le sont plus, pour respecter cette loi d’ « égalité ». Cette égalité qui n’est autre qu’une inégalité des chances, parce que celui qui est compétent va être mis de côté parce que le quota d’homme a été achevé. L’institution va être lésée. Mais le capitalisme va fermer sa grande gueule. C’est normal, défendre l’égalité ramène de l’argent puisque çà fait « in » et à la mode.



Va dire à une féministe que cette femme a décidé de rester à la maison parce qu’après une discussion avec son mari, ils ont décidé ainsi : Elle reste à la maison à s’occuper des enfants et lui il travaillera et assurera les besoins financiers. Elle pourra la traiter de tous les noms : « femme soumise, femme ignorante … » . Et si c’était une discussion entre deux adultes qui ont décidé d’équilibrer leur vie de cette manière ?

 

De même, ces femmes qui travaillent pendant que leurs maris dorment tranquillement à la maison, çà ne peut pas être un choix de vie ? Et si c’était conjoncturel ? Le mari n’a pas trouvé un emploi et que « historiquement », « culturellement » et « professionnellement » les femmes seraient plus efficaces à faire ce travail de cueillette des tomates cerises ? Et puis si on parle égalité, pourquoi c’est l’homme qui doit travailler et pas la femme ?

 

Hier, un homme et une femme parlaient devant moi, et il disait : «  de toutes les façons toi tu ne bosses pas jusqu’à 23 heures parce que tu es une femme … ». Alors si je comprends bien : Si la femme est dispensée des services de nuit c’est bien parce que c’est dangereux pour elle de rentrer tard la nuit. Mais l’homme peut renter à n’importe quelle heure. Après tout c’est un homme, il ne court aucun danger. Est-ce de l’égalité ?

Trop de contradictions, trop de jugement. Des propos plutôt « émotifs » et non fondés. C’est ce que je ne comprends pas dans ce mouvement féministe.

J’aime la femme, j’aime l’homme, j’aime l’être humain. Les causes qui me parlent et ce que je condamne c’est la violence, le mépris, le manque de respect et de liberté de l’être humain.  

On ne peut pas être égaux dans le sens kif kif mais nous méritons d’avoir le même droit d’exister. Et ceci est de plus en plus visible de nos jours. Les femmes « soumises » et non « libérées » restent une minorité. 

Certains vont me dire : oui, çà n’aurait pas été le cas s’il n’y a avait pas de mouvement « féministe » qui se bat pour l’égalité. Possible. Et tout peut être révisé. Restructurons nos messages, nos objectifs, nos buts… notre vision du monde. Parce qu’aimer la femme ne veut en aucun cas dire haïr l’homme. Allons plutôt plus vers la sensibilisation de ces minorités, l’éducation de ces minorités, l’accès à l’information à ces minorités …. Je défendrai le développement humain pour toutes nos ignorances. Je m’engagerai à souffler autant que je peux l’envie d’exister, de s’aimer et de voler. Je condamnerai toute sorte d’inégalité, d’injustice, de violence…

J’aurais ainsi terminé sans parler de mon avis sur la fête de la femme …. Juste une question : quand-est-ce qu’on aura la fête de l’homme, pour que je puisse les fêter tous les deux : La fête de l'être humain.    

Vive la femme, vive l’homme, vivent le respect et la liberté. Vive la paix !

Wafa

Une femme qui ignore tout ce qu’elle ne connait pas ….

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