mardi 19 décembre 2017

Je ne suis pas « Coach »





Qu’est-ce qu’un coach ?

La polémique actuelle en Tunisie ! On en parle aux médias, dans les réseaux sociaux, dans les réunions en entreprise, au café, dans la rue et même au parlement … Waw ! Quelle chance !

Alors je me suis auto-interviwée et voici le résultat de ce dialogue de moi avec moi :

Qu’est ce qu’un Coach ?

Est-ce celui que certains appellent « charlatan » ? Celui qui vend des paroles et qui ensorcèle les gens « dans des hôtels e luxes », comme a dit notre amie députée ?
Est-ce celui qui donne des conférences, fait des ateliers et des formations autour de thèmes à la mode et motivateurs ?

Non ! Pas du tout. Certains Coach, choisissent de faire des ateliers de formation pour partager avec leurs clients certaines notions de développement personnel, de communication et autres thèmes que nous voyons ici et là. Mais, le coach n’est pas forcément formateur. La formation est une compétence, un autre métier. Etre formateur nécessite beaucoup de travail sur la confiance en soi, sur le « Personal branding », sur l’impact et la présence face à un public adulte ayant des attentes assez élevées.
Au final, chaque formateur n’est pas coach et chaque coach n’est pas formateur.

Est-ce celui qui prétend changer la vie des gens et qu’on appelle « Coach de vie » ?

Un Coach de vie est censé donner des conseils aux gens et leur proposer des solutions miracles pour leurs vies: familiale, sociale, parentale, de couple et professionnelle ? Est-ce cette personne qui montre que sa vie est irréprochable ? ou est-ce celle qui dit des choses théoriques et fait tout à fait le contraire en sortant de la posture de coach ?

Bien sur que non ! Le coach n’a pas une vie parfaite pour donner des conseils, des règles de comportement et des protocoles  aux gens. Sinon, où est la crédibilité !

Ce que nous avons appris lors de nos études de coaching, c’est que le coach ne donne pas de conseils.  Il pose des questions, accompagne par des techniques neuro-sémantiques ou autres, pousse la personne à s’écouter elle-même, à fouiller à l’intérieur d’elle même, à se comprendre, à trouver son propre chemin ! Le coach est une personne qui travaille beaucoup et en continue sur son propre développement avant de partager sa « maturité » avec les autres. C’est une personne qui continue à apprendre via ses clients, son métier.

Est-ce la personne qui va prendre la place des psychiatres et psychologues et proposer toute une thérapie et pourquoi pas prescrire des sédatifs homéopathiques ?

Non, absolument pas. Le coach, contrairement au psychiatre, ne fouille pas dans le passé des gens. Il ne peut pas accepter des personnes qui présentent n’importe quelle forme de pathologie psychiatrique ou psychologique. Il n’émet pas de diagnostic ni de jugement sur l’état de santé des clients. Il n’a pas ces compétences. Il part du présent et s’intéresse au futur dans une approche solutionniste.


Alors, c’est quoi l’apport et où est l’utilité du coaching?

L’apport du coaching c’est cette force de l’écoute active et du questionnement qui vont permettre à la personne de dégager les pensées et émotions qu’elle n’ose pas dégager ailleurs. Le Coach est là, pour offrir à cette personne un climat de bienveillance et de confiance pour que le coaché, puisse accéder à la partie intelligente de son cerveau pour réfléchir lui-même à des solutions, des pistes d’amélioration pour sa propre vie. Le coach est la personne qui n’émet aucun jugement sur la vie des autres mais la comprend et  prend son coaché par la main pour le rassurer que tout a une issue. Le Coach aide la personne à prendre le volant de sa propre vie. La mission du coach c’est rendre le coaché autonome et est heureux quand son client ne revient plus le voir parce qu’il a repris toutes ses forces et s’est rendu compte que toutes ses ressources sont là, et lui appartiennent.

Et un coach professionnel, un coach d’équipe ? Que fait-il ? C’est le consultant qui a changé de nom ?

Le coach en entreprise peut faire des séances individuelles ou d’équipe pour les entreprises qui veulent installer un changement : montée en compétence de certaines équipes, accompagner un manager pour gérer différemment son équipe…
Ici aussi, le coach est un « accompagnateur » qui utilise une approche solutionniste, qui pousse les personnes ou l’individu à comprendre et savoir ce qui nécessite d’être changé précisément. Ensuite, il les guide vers la mise en place d’objectifs et de plan d’action. Le coaching est souvent centré sur la personne, sur l’humain et non sur les process, procédures, organisation…


Alors, si vous pensez encore que le Coach est cette personne qui est le « sauveteur du monde » ou celui celui prétend l’être, si vous pensez que le coach est ce « charlatan » qui profite de l’ignorance et la faiblesse de certaines personnes, cet animateur, « beau parleur », de Workshops et autres… Alors je ne suis pas « Coach ».

J’aimerais tant que ce métier ait une place légale et reconnue en Tunisie. J’aimerais que tout coach valorise ce métier via son comportement professionnel et via le respect de cette éthique irréprochable du coaching.

En attendant, je continuerai de faire mon travail, d’avancer, d’accompagner les personnes et les équipes, d’animer des formations pour mettre à disposition des personnes qui m’entourent la richesse de ce monde de coaching, de PNL, de développement personnel …

Ceci me permet de rester alignée avec ma mission de vie :  Apprendre et partager pour rappeler à tout être humain que la vie est tellement courte qu’il vaut mieux la croquer à pleines dents.

Vive l’apprentissage !

#J’adore_mon_travail 

lundi 11 décembre 2017

5 étapes pour réussir son Burnout


Inutile de chercher dans la théorie, je partage avec vous mon expérience de plusieurs années. Depuis 2005, lorsque j’ai pris de grosses responsabilités au travail, j’ai acquis de l’expérience dans ce qu’on appelle l’épuisement professionnel ou Burnout. Heureusement que c’était mélangé avec de la passion et de l’enthousiasme. Alors, suivez ces étapes sérieusement, et vous-mêmes vous réussirez parfaitement votre « épuisement ».

1/ Fixez-vous des objectifs très élevés, quasiment irréalistes. Les objectifs réalistes, si vous les atteignez vous serez très satisfaits, mais ceci n’est pas suffisant. Vous serez quand-même loin de la perfection. Alors que pour réussir le Burnout, c’est plus que la satisfaction que nous cherchons, c’est de se différencier par rapport aux autres à tous les niveaux. Dressez un tableau de bord pour vous et votre équipe qui contient au moins une centaine d’indicateurs. Vous devez veiller à ce que tous les indicateurs soient au top. Si vous en ratez un, vous risquez de ne pas être parfait, et vous risquez que votre collègue, confrère, concurrent l’atteigne à son niveau, avant vous. Vous serez à ce moment là « catastrophé ». Imaginez-vous en train de vous tuer à réussir et une tierce personne le fait avant vous !


2/ Garder le Cap et restez virtuellement présent quand vous êtes chez vous et pendant vos jours de repos. Quand vous rentrez chez vous, gardez votre Smartphone connecté. Restez vigilent ! Vous pouvez recevoir un mail important quand vous êtes en train de dîner ou de lire une histoire pour votre enfant, ou de discuter de tout et de rien avec votre conjoint… Et là, si vous ne réagissez pas à temps, à chaud à ce mail, vous risquez de donner une réponse qui n’est pas stimulée par les émotions immédiates. Et là vos réactions peuvent être un peu trop fades, un peu trop réalistes, trop calmes… Alors qu’aujourd’hui, nous sommes dans l’ère du mouvement. Partager des moments en famille et avec soi c’est important, mais pas maintenant ! Même si la culpabilité vous tue par moment, vivez avec, cachez là, faites comme si vous étiez le parent parfait qui n’a pas le choix. Quand vous auriez parcouru au moins les ¾ de votre vie professionnelle  (donc pas avant la cinquantaine bien avancée), à ce moment là, vos enfants seront assez âgés et vous pourrez rattraper le temps perdu et consacrer plus de temps pour les connaître et partager avec eux des moments de plaisir et d’amour.

3/  Choisissez bien vos amis. Vous avez besoin de sortir changer d’air, çà c’est sûr. Mais attention, ne vous éloignez pas trop du monde et du « mood » professionnel. Vous risquez d’apprécier les autres côtés et visages de la vie. Vous risquez de vouloir vous reposer davantage et de respirer un bon coup. Ce n’est pas le moment ! Les amis qui ne vous ressemblent pas trop, qui vont vous demander de vous occuper de vous, de votre santé, de votre famille… ont certainement toute la bonne intention du monde, mais ils ne vous comprennent pas et ne vont pas vous aider à atteindre vos objectifs parfaitement. Aujourd’hui vous êtes concentrés sur votre Burnout. Donc, choisissez des amis avec lesquels vous partagerez vos problèmes au boulot, vous débattrez de solutions possibles, vous vous encouragerez mutuellement à encore plus lever la barre et garder le cap.


4/ La reconnaissance vous en avez besoin certainement pour avoir envie d’avancer encore plus. Cherchez-là chez vos clients et partenaires mais pas chez vos collaborateurs. Après tout, tout ce que vous faites c’est pour satisfaire vos clients ! Chercher à ce que vos collaborateurs vous disent merci suppose que vous êtes là à les accompagner. Dire merci à ceux qui vous entourent et qui travaillent avec vous, c’est comme si vous leur disiez d’arrêter de mieux faire. Dire merci, oui je veux bien, mais lorsque vos 100 indicateurs seront tous verts. Autrement, vous avez besoin de leur dire plutôt : « je ne suis pas très satisfait, vous avez besoin de mieux faire ». Remplissez-vous de sérieux et de critique. Ne laissez pas les émotions des autres vous décourager. Dites-leurs qu’ils peuvent encore faire mieux et qu’ils ne sont même pas à 10% de leur performance. Aidez-les à regarder eux-mêmes la partie vide du verre. Ainsi, vous aurez vos clones autour de vous. Vous aurez des yeux fixés sur l’objectif, des visages qui ne sourient pas pour ne pas perdre le cap, des gens concentrés à faire ce qu’ils ont à faire. Le grand sourire arrivera quand tout sera parfait… ou n’arrivera jamais. Et puis, ce n’est pas le plus important puisque nous cherchons à réussir un burnout et non le « bonheur » au travail.

5/ la gratitude : Oui, c’est un joli concept qui vous sera très utile pour votre vie, mais pas maintenant. Vous savez ce que peut faire la gratitude si vous la faites chaque matin? Comme vous allez penser à toutes les belles choses que vous avez ou que vous auriez pu réaliser, vous allez pouvoir vous remplir d’énergie positive qui va vous décontracter, vous calmer, relâcher vos muscles et votre cerveau.  Est-ce dont vous avez besoin pour réussir votre Burnout ? Non ! Vous avez besoin de rester concentrés sur la moitié vide du verre.



En 2010, il y a eu un déclic, dont je parlais dans mon article je-bosse-dur-pour-construire-mon-avenir où j’ai décidé de faire autrement. J’ai décidé de travailler sur moi, sur la connaissance et la compréhension de ma psyché, sur la compréhension et la destruction de mes croyances qui me ramenaient à chaque fois vers cet épuisement. Et depusi ce 8 Juin 2010, j’ai commencé une nouvelle aventure, une nouvelle « version » de moi en tant que manager, leader, dirigeant. Je n’ai pas changé de vie, j’ai changé de « lunettes » et de façon de voir et d’apprécier les différentes facettes de la vie. Et si vous me demandez si le  Burnout me manque ?, je vous dirai : Non, parce que même aujourd’hui, il m’arrive de m’en rapprocher… Mais comme je suis consciente de tout ce qu’il peut impliquer dans ma vie, je décide rapidement de lui dire : « NON, merci, je gèrerai sans toi. Je suis une grande fille aujourd’hui » !


lundi 16 octobre 2017

A quoi ressemble une jounrée de "Management heureux"?






Quand j’ai entendu parler pour la première fois du « Happy management », j’ai tout de suite imaginé des gens qui dansaient dans le couloir, leurs dossiers à la main, une musique à fond, des ballons, un grand gâteau de fête au milieu de la salle de pause, des sourires radieux partout, et, personne ne sait qui est « le boss ».


Un manager a pour rôle de motiver ses équipes et les pousser vers les réalisations. Il oriente les réunions, les challenges, les discussions, les feed-back et même les recadrages vers les résultats, les objectifs à atteindre.

Prenons l’exemple de Malik et Amira, deux managers gérant des situations qui se ressemblent.

Malik, un chef de projets, que j’ai entendu dire un jour en réunion : « Nous sommes le 20 du mois et nous n’avons atteint que 35% de l’objectif. Pour moi, ceci veut dire que vous n’avez pas fait 100% d’effort. Vous n’avez pas utilisé les moyens mis à votre disposition convenablement. Et là, vous allez pouvoir vous rattraper ? Vous aller pouvoir sauver le mois ? »
Ici, ce message est plus destructeur que constructeur. Oui, ce manager avait toute la bonne intention du monde de motiver ses équipes et de les pousser vers l’objectif. Mais la salle ne dégageait pas une bonne énergie. Certains étaient sur la défensive et se sentaient accusés et victimes. Les autres étaient en « mode silencieux ». (voir article Paroles, paroles ..et si vous sortiez !  Magazine Le manager)
J’ai oublié de mentionner, que ce manager, était arrivé 2 minutes avant la réunion, concentré et  centré sur la partie vide du verre. Et du coup, son non-verbal ne dégageait pas vraiment de la joie. Les membres de son équipe se sont tout de suite synchronisés à lui. Et imaginez donc les ondes dans la salle ?!

Qu’est-ce qui serait à améliorer pour être dans une journée de « Happy management » quand on a une situation pas très « heureuse » à gérer ?
D’abord, il est recommandé d’être présent 10 à 15 minutes avant la réunion. De faire le tour des « bonjour » avec le grand sourire, de prendre son café ou thé ou autre, de discuter de tout et de rien autour de la machine à café et surtout de se remplir d’une bonne énergie via les sourires des collègues. 

Prenons le cas de Amira. Un manager de proximité, qui fait des réunions de suivi chaque lundi avec ses vendeurs.Elle s’installe toujours dans la salle de réunion, au moins 5 minutes avant le démarrage. Elle regarde le plan et les objectifs de sa réunion.  « Je prends une longue inspiration, et je regarde la partie pleine du verre. Comment vais-je les pousser vers l’objectif ? »
Amira, contrairement à Malik, part en réunion avec « des lunettes »1 qui lui permettent de voir la partie pleine du verre, des pensées et des interprétations plutôt neutres. Au lieu de « vous n’avez pas fait 100% d’effort » et présenter la situation comme problématique, elle est plutôt dans une présentation neutre et factuelle : « voici la situation actuelle… qu’est-ce que vous proposez pour pouvoir atteindre nos objectifs ? ». Ici, avec ce comportement, cette phrase, Amira ne risque pas d’avoir des réactions de victimes. Les collaborateurs vont être « ACTEURS » et aller vers la recherche de solutions. L’équipe sera créative et efficace et sortira avec des actions à entreprendre.
Il serait encore plus utile dans une situation challengeante que le manager clôture la réunion par une phrase de motivation, de bénédiction, d’encouragement…
La journée qui a commencé par une réunion constructive, continue dans la bonne humeur et avec une énergie de Winners.

Ce que j’ai observé aussi, dans l’une des entreprises dans lesquelles j’ai animé une formation, c’est le système de motivation via le Tracking des commerciaux. Chaque équipe de vendeurs a un grand tableau à feutre, où il y avait tous les indicateurs de performance, les noms des commerciaux et le total des équipes. Ce tableau est rempli par le manager au temps t de chaque réalisation. A chaque fois, les yeux sont bradés sur le tableau pour voir qui a fait quoi et qu’est-ce qui reste à faire au niveau du résultat global de l’équipe. Un moyen très sympathique et très efficace pour la motivation et le Happy management.

Le "Happy Manager" permet à ses équipes d’évoluer, d’apprendre continuellement, dans un environnement créatif, innovant. Nous pouvons innover dans la façon d’aborder une problématique, une situation difficile à résoudre ou même dans la façon de motiver les équipes pour avoir un meilleur rendement. Par exemple, si je veux motiver mes équipes où il y a plusieurs personnes qui crient haut et fort : «  Je déteste les lundis », que proposez-vous ? Moi je propose d’installer un rituel : lundi c’est la journée à thème. journée « White », journée « Foot », journée « Amour et glamour », journée « bandes dessinées », journée « Mangas ». Observez quel effet çà fait sur les équipes.

Ceci pour dire que, le « Happy management » est une attitude, un état d’esprit. Une stimulation de petits moments de joie, de plaisir, de sourire, de reconnaissance. Ceci ne nous empêche en aucun cas, de faire nos recadrages, de continuer à travailler avec un rythme soutenu. Bien au contraire, ces ondes positives et cette belle énergie, va permettre aux personnes d’être plus productif, plus créatif, plus réactif.

Créez, imaginez, agissez en « Happy managers » et observez combien vous serez vous-mêmes plus efficaces et plus heureux !

 1 Les lunettes c'est pour dire : une façon de voir les différents aspects de la réalité. 



lundi 18 septembre 2017

Endurance ou performance ?








L’entreprise est un vrai « melting pot ». Dans notre éco-système tunisien, on ne parle pas vraiment de différence de nationalités de religions, mais de structures psychologiques différentes, d’objectifs, d’aspirations et de besoins différents.

Au début de ma carrière professionnelle, et pendant les premières années en tant que chef d’équipe, gérante d’entreprise, je donnais le tempo : rapidité, efficacité, ponctualité, peu de tolérance pour les erreurs, importance des détails… et j’observais que pas toutes les personnes suivaient mes « instructions » et « ordres ». Les employés avaient des réactions différentes face aux instructions, un temps d’adaptation et d’assimilation différent.  Je sanctionnais, je m’énervais et j’élevais encore plus haut la barre des exigences et des objectifs. A l’époque je pensais que c’était lié au niveau académique. Je faisais beaucoup d’effort pour simplifier les objectifs et les choses à faire pour les ouvriers et les agents d’exécution. Après, quand j’étais de plus en plus entourée par des cadres, je constatais que pas tous suivaient le rythme que j’imposais. J’ai toujours pensé que celui qui n’arrive pas à suivre et à réussir sa journée sous la pression n’était pas fait pour travailler avec moi. Et soit je remerciais les personnes au bout d’un à deux mois, soit ils quittent eux mêmes au bout de quelques semaines de « stress ».

Après plusieurs années, plusieurs départs et plusieurs déceptions,  j’ai appris à « OBSERVER » mes équipes et à comprendre que je ne gère pas des « clones » ou de « l’intelligence artificielle » mais des êtres humains très différents ; une différence dans la structure psychologique (Enneagramme, Process Com, Analyse transactionnelle …)*, dans le rôle principal occupé dans une équipe (Concepteur, coordinateur, promoteur, priseur, … selon la Méthode Belbin**), dans les aspirations, valeurs recherchées et besoins à satisfaire via le travail.

Par analogie au Running, pendant mes sorties en groupe, j’ai observé  que les membres actifs ont différentes motivations. Dans mon club, il  y a des centaines de personnes inscrites et des dizaines qui font des sorties régulières et suivent des plans de préparation, les autres viennent de temps en temps passer un agréable moment avec des amis ; C’est comme les employés contractuels et permanents et les stagiaires. Pour ceux qui sont réguliers, certains cherchent la performance comme améliorer « l’allure (min/km) », «  le temps d’un semi marathon », « la VMA : Vitesse Maximale  Aérobie »… D’autres cherchent l’endurance : « courir le maximum de kilomètres à la fois » ou encore « sortir au moins une fois par semaine pendant toute l’année »… Et on ne peut pas dire qu’il y a un meilleur membre du club, mais il y a cette satisfaction personnelle en atteignant ses propres objectifs personnels.  

Si on revient à l’entreprise, poser la question sur les objectifs personnels des employés par rapport au travail est très utile et important. La réponse n’est pas toujours évidente. Même pour ceux qui disent qu’ils travaillent pour le salaire, je pousse à la réflexion pour que la personne trouve ce qu’il y a de plus important derrière ce besoin pécuniaire : un besoin d’accomplissement, de sécurité, de reconnaissance, d’appartenance…
Après, il y a ceux qui ont besoin de travailler dans un environnement très actif, dynamique. Ils ont besoin de bouger, d’évoluer. Ils ont besoin de défis, d’adrénaline. Ils cherchent à se développer vite, à expérimenter plusieurs postes et missions. Ils n’aiment pas la routine et le travail répétitif. Ils cherchent l’évolution dans leur carrière. Ils aiment être aux premiers rangs et avoir le titre du « meilleur ». Elles seraient très dynamiques et auraient besoin de  reconnaissance et de valorisation. Ces personnes cherchent la performance.


D’autres personnes cherchent la sécurité, le confort, la stabilité. Elles cherchent à s’améliorer petit à petit, à donner satisfaction dans ce qu’elles font, dans la discrétion totale. Ces personnes n’aiment pas être bousculées, challengées et n’aiment pas beaucoup les surprises. Probablement, ce sont les personnes qui cherchent l’endurance et qui pourraient rester plus « longtemps » que d’autres dans le même poste et la même entreprise. Au Running on les appelle « les finishers »


Comme pour le Running, il n’y a pas un profil meilleur que l’autre. Le rôle du recruteur, du manager, de bien cerner le profil recherché et de poser les bonnes questions pendant l’entretien d’embauche pour tenter de comprendre au mieux la personne en face de nous. Serait-elles adaptées au poste ?  Si oui, comment moi, je peux adapter ma façon de gérer mon collaborateur ?  Quelles astuces utiliser pour rendre ce travail qui semble être monotone, animé par de petits défis ? Quelles idées puis-je instaurer pour diminuer la pression sur les finishers ?

Voici la clé de base pour pouvoir aller sur le bon chemin : observer, écouter, s’adapter et guider.